Une enquête réalisée par DRAF TB (Dynamique d’Afrique Francophone pour la réponse la Tuberculose), un réseau qui couvre 12 pays francophones d’Afrique occidentale et centrale.

Résumé :

Apparu le 31 Décembre 2019 dans la ville de Wuhan en Chine, le nouveau coronavirus, baptisé plus tard Covid-19 par l’OMS, est causé par l’agent pathogène SARS-CoV-2 (severe acute respiratory syndrome Coronavirus 2). Il touche principalement le système respiratoire chez l’homme, tout comme la tuberculose. Le COVID-19 et la tuberculose se propagent principalement par voie respiratoire et sont toutes deux alimentées par des facteurs sociaux et peuvent générer la peur, la stigmatisation et la discrimination avec des effets néfastes sur le système de santé. Dès le début avril 2020, plusieurs analyses de la situation effectuées par des partenaires comme Stop TB partnership en collaboration avec la GCTA ainsi que Global TB caucus et plusieurs études ont montré que la COVID-19 a des impacts sévères sur les systèmes de santé et limite la continuité des services aux personnes atteintes de tuberculoses, considérées déjà
comme vulnérables.

Ainsi, six mois après le début du Covid-19 et après la mise en oeuvre des premières mesures des plans de contingence financés par la Fonds mondial, quelle est la situation en Afrique de l’ouest et du centre?

DRAF-TB et ses partenaires (Alliance Côte d’Ivoire et Stop TB) avec l’appui financier de l’initiative 5PC d’Expertise France dans le cadre du projet sous régional « RECAP TB AOC », ont souhaité faire une mise à jour de l’état des lieux à la fin septembre 2020 et produire des recommandations pour soutenir le plaidoyer au niveau régional afin de prendre des mesures correctrices.

Méthode : Analyse quantitative par administration d’un questionnaire en ligne auprès des responsables des PNLT et des leaders des OSC engagées dans la lutte contre la TB dans 12 pays francophones d’Afrique occidentale et centrale.

Résultats : sur 12 pays, 7 ont effectivement répondu au questionnaire. Les résultats révèlent que deux mois après la mise en oeuvre des plans de contingence, les impacts de la covid-19 sur le système de santé et sur la continuité des soins des patients TB sont restés les même qu’au début de l’épidémie.

– État des lieux : Bien que les services de la TB y compris de la TB en prison et de la TBMR sont restés ouverts dans tous les pays, globalement, dans 86% des pays francophones d’Afrique occidentale et centrale, les patients évitent encore d’aller à l’hôpital de peur de contracter la covid-19. En plus de la peur de contracter la covid-19, les patients évitent, en particulier d’aller dans les centres de diagnostic et de traitement de la TB pour plusieurs autres raisons telles que la peur d’être stigmatisé car la TB et la Covid-19 présentent les mêmes signes, l’éloignement des centres de santé, les difficultés financières, les moyens de transport limités mais surtout les mesures prises par le gouvernement en lien avec la covid-19, en particulier la crainte de se voir imposer la quarantaine en cas de diagnostic positif à la covid-19 une fois rendu à l’hôpital, ce qui pourrait les empêcher de travailler et les couper des sources de revenus de subsistances.

D’autre part, dans tous ces pays, les agents de santé communautaires ont continué/repris les visites à domicile, les sensibilisations dans la communauté et la référence des cas présumés vers les CDT, mais sans suffisamment d’équipements de protection et d’hygiène tels que les masques, les gels hydro alcooliques, les gants, etc.) pour leur permettre d’assurer la continuité des services de TB.

– Réponses des PNLT et des OSC face à ces défis sur le terrain :

  • Sur les sites des CDT, les agents de santé communautaires travaillent en collaboration avec les agents de santé pour donner confiance et faire revenir les personnes atteintes de tuberculose en installant des dispositifs de lavages des mains, en donnant des kits alimentaires aux patients vus dans les CDT.
  • Dans la communauté les agents de santé communautaires ont repris les recherches actives des cas présumés, se rendent aux domiciles des patients pour leur remettre des dotations d’antituberculeux pour 1 à 3 mois (cas de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Tchad).
  • Pour la TB en prison et les TBMR, les services n’ont pas été arrêtés en période de covid-19.

Lire la suite en cliquant sur ce lien : 

Rapport enquête rapide reponses OSC COVID-19 (FR)

Rapide Assessment COVID-19 and TB in francophone west and central Africa_DRAF-TB (EN)

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